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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 21:50

cafe-du-peuple.jpg

34 pages au format A5, prix libre à partir de 3 €

 

En 2010 un lieu d'art et d'éducation populaire ouvre en milieu rural : le Fourmidiable inaugure son « Café du Peuple » !

 


A rebrousse poil de l'air du temps, à vous « mettre des fourmis dans la queue du Diable »[1], l'association qui agit dans les pays du Buëch depuis 2004 ouvre un lieu chargé de mémoire et porteur d'à venir. Fondé en 1873 autour du mouvement ouvrier et laïque de la cité cheminote, le Café du Peuple renait ce Jeudi 24 juin 2010 pour devenir un espace culturel (petite salle de spectacles et concerts, lieu d'expositions et de rencontres, de jeux et de pratiques artistiques) porté par une association de spectateurs, d'artistes et une équipe de salariés.

À l'heure des grands équipements culturels, de la centralisation urbaine, de la privatisation de l'économie de la culture, à l'heure de la standardisation des goûts et de la déshumanisation des relations sociales, le Fourmidiable trace une orientation joyeuse et militante. Il invente en milieu rural (Veynes, 3500 habitants) un projet à taille humaine, où le public et les artistes peuvent participer au quotidien à la construction des actions. Il accueille des artistes, chanteurs ou comédiens, conteurs ou plasticiens, qui chacun(e)s à leur manière cherchent une parole poétique d'aujourd'hui, une relation au public cohérente et radicalement singulière. Il parie sur une économie de la culture juste, où l'artiste n'est pas la dernière roue du carrosse, où il construit lui-même les outils pour son développement. Il travaille à une mutuelle de spectateurs pour faire de l'engagement culturel un moteur de gratuité et de coopération sociale. Il construit sur le terrain, avec ses nombreux partenaires, une pratique artistique partagée par tous, où l'art est un outil d'émancipation.


Le Fourmidiable a la mémoire longue, il rêve de marier le meilleur de la décentralisation culturelle et du mouvement d'éducation populaire.

Quel joli nom : Café du Peuple !

 


Laurent Eyraud

 



[1]              Cf les Diablogues de Roland Dubillard a qui nous empruntons le joli « fourmidiable »

 

  

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 22:25

krembel---Mougin.jpg

 

 

Jules Mougin est mort le 6 novembre 2010.

 

 

 

« Certains noms d’écrivains font d’avance par réflexe conditionné secréter l’admiration : une fois produite, il faut bien qu’elle s’emploie. »

Jean Rostan

 « pensées d’un biologiste »

 

«… ce facteur en retraite est en fait un des talents littéraires les plus bouillonnants de notre époque… »

Louis Calaferte

Magazine littéraire, septembre 1985

 

 

La vieille Remington de Cendrars

Un stylo-plume Schaeffer

la plume Sergent - Major

la poésie, la poésie, la poésie

le visage d’un copain mort hier

il y a juste trente ans

la gueule de Léo, les murmures de Cadou,

les colères de Jules

le temps qui passe, qui passe

et les amours de même

nos espoirs qui rentrent dans le moule

forcément lentement férocement

La rêvolution toujours manquée

les langues étrangement bafouées.

Les rencontres

les feux les cassures les pertes

les reniements.

Les voyages

et même ceux immobile

en remontant le temps

 

 

 

Une visite en novembre

 

Vieil homme assis

à Rognes

son esprit seul

s’élève encore

à quelqu’altitude insoupçonnée

son sourire sculpté

son couvre-chef,

il est le miroir du vieux Renoir.

Et toujours

cette flamme dans l’œil.

 

C’est peu de chose

et    peu grave

si le corps ne suit pas,

il est sans âge

il est le poème incarné.

 

 

56 pages au format 10 x 15 + 4 pages couleur hors texte de Jules Mougin, 6 €

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 22:10

bulting.jpg

  

L’auteur aime jouer avec les mots, et d’abord avec son nom. Jusqu’à l’accoler à « Empire State » dans le poème à New-York qui est - évidemment - le sommet de ce recueil. Aussi, à la fin de la dernière section, en le suggérant - de façon évidemment pas inconsciente - dans un autoportrait en Sitting-Bull! Alors on peut être à son tour tenté de dire, en francisant cette fois le patronyme (s’autorisera-t-on une pointe d’accent marseillais?) que Christian nous livre ici, comme dans ses recueils antérieurs, un nouveau bultin(g) de santé: physique et métaphysique, amoureuse, sexuelle, familiale, sociale, civique, littéraire, humaine, etc. Au total, le bonhomme se porte plutôt bien. Même si, l’âge venant, il se voit volontiers en « vieux bluesman » noir (reprise du titre précédent  chez Gros Textes) ou en chef sioux buriné, le rapport au passé, à la jeunesse, l’évocation des parents, des amis disparus, se font aussi dans l’apaisement, le sentiment de la présence, l’accord serein avec le temps qui passe, avec « la pulsation de l’univers ». Dans une effusion qu’induisent la conscience et la saveur d’éternité de l’instant (l’épigraphe pascalienne, d’où est tiré le titre, ne dit pas autre chose). Satori devant le mimosa qui remplit la fenêtre, de ce côté-ci de l’Atlantique, ou chapelet de oui au monde égrené depuis le 86e étage du « Building » new-yorkais. Chez lui ou à Manhattan, Bulting au sommet de lui-même, pleinement et simplement, comme on peut le souhaiter d’être à chacun.

 

Jean-François Dubois

 

76 pages au format 14 x 21, 8 €

 

Encore combien de soirs avec le jardin dans les yeux

A siroter la vie comme l’eau-de-vie dégustée

A petites gorgées gourmandes à travers les saisons

Les soirs d’automne où la lumière s’engrisaille

Dans les pièces de l’appartement de grand-mère

Qui allume quand on n’y voit plus pas avant

Quand on n’y voit goutte voulez-vous une petite

Goutte et papa opinait doucement du bonnet

Pas besoin de parler ils se comprenaient

Geste professionnel d’ancienne serveuse de café

Versant l’eau dans un petit verre à dorures

Relevant la bouteille quand il soulevait le verre

La rangeant dans le buffet parmi la vaisselle

Démodée pendant qu’à petites gorgées gourmandes

Papa dégustait l’eau-de-vie savourait le vif

Le fort le brûlant de la vie après une journée

Laborieuse consciencieuse polie bonjour monsieur

Au revoir madame les enfants faites moins de bruit

Que j’entende couler en moi l’eau-de-vie

Ça il ne le disait pas à petites gorgées gourmandes

Il buvait comme quelqu’un qui savait que tout ça

Ne durerait pas il fallait en profiter là

Le dernier verre bien avant le dernier soir

Bonjour la vie adieu la vie

 

 

 

 

 

 

 

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 22:05

Lesage.jpg

 

    Attention, « fantaisies » ! Alertes, coquines, piquantes, ces histoires courent selon le fil du désir, du plaisir, déclinant les thèmes de la bonne chère et de la «bonne chair», célébrant gourmandise et luxure, deux péchés capitaux : voilà un livre à interdire peut-être aux moins de 12 ans... On y rencontre toute une faune de personnages, proxénètes, dom Juan aux dents longues, mâles s'adonnant à leurs fantasmes, rois fantoches et valets de jeux de cartes. Hervé Lesage s'amuse ici avec tous les clichés, les chromos : et l'on passe allègrement du faux conte de fées au conte satirique, de la nouvelle réaliste au mélo loufoque, toujours au second degré, suivant une imagination sans cesse féconde. L'écrivain chevauche les situations scabreuses, se rit du bon goût, multiplie saillies et doubles sens. Lisez avec attention ces nouvelles un rien polissonnes, mais finalement toujours morales et tendres, qui cachent un régal de jeux (de mots), et tirent de leur style l'essentiel de leur sel : l’auteur y a pris un plaisir fou, et c'est contagieux !

Pascale Roche

 

70 pages au format 14 x 21, 8 €

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 18:53

68 pages au format 14 x 21, 8 €

 

Lair-inzeste.jpg

Se défaire ou la défaire : l’écriture de Mathias Lair travaille une alternative où l’un est dans l’autre de l’un — pour le pire qui serait aussi le meilleur de la mère ?

 

toujours à refaire au bout

du tunnel l’air

frais au trou de la vieille

viande d’amour quel poids

par pelletées s’en défaire

sans fin creuser

quelle tombe ainsi

du dehors renversé

au-dedans du labyrinthe

intestin

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 16:47

56 pages au format 10 x 15 (+ 4 pleine pages couleur), 6 €

 

polder-148.jpg

   

L’énergie que nous avons mise à ne pas vivre de « cette vie-là » nous a épuisés. En pure perte. Ce que nous vivons n’est rien de plus  rien de moins que « cette vie-là », elle a pris forme derrière nous comme la flaque d’urine de l’incontinence.

 

*

 

Nous avons tenu longtemps pour quelques toiles, quelques musiques, quelques lectures. Mais peu à peu nous sentons se déliter en nous cette illusion de cohérence, de maintien et de protection. Comme une bouillie verdâtre, gluante et épaisse, le dachau mou du monde se glisse sous la porte et vient baver jusqu’à nos pieds. Nous sommes en chien de fusil près du radiateur éteint et nous crevons fascinés.

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 16:34

polder-147.jpg

70 pages au format 10 x 15, 6 €

 

Pensée #1

 

 Parfois

J'ai l’impression

De m’enfoncer en douceur

C’est comme si

Soudain

J’étais libre de tout espoir

Seul

Parfaitement désespéré mais

Tellement gavé d’ironie

Que j’en oublie de pleurer

 

*

 

Nous buvons mais nous pleurons tout

   pareil
Nous écrivons mais nous crevons tout

   pareil

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 22:01

 

Merlot-Brautigan.jpg

Richard Brautigan's friends

124 pages au format 14 x 21, 9 € 

 

               Les enfants de Richard Brautigan

 

                         Hé Richard

                        j’ignorais que tu étais

                        venu en France

                        & que tu y avais fait

                        de telles culbutes !

 

                        Incroyable comme

                        en dix ans

                        ta progéniture

                        a proliféré.

 

Les  sept poètes font dans l'hommage à Brautigan. Ce sont des friends of Brautigan. Voire des fils of Brautigan (je vous le garantis). Si vous connaissez Brautigan, vous commandez l'ouvrage. Si vous connaissez pas Brautigan, lisez Brautigan et commandez l'ouvrage ensuite.  

 

Ceci pris au hasard (absolument) de Justin Barrett

 

qu’est-ce que cela dit de moi ?

 

les psychologues disent que les associations

que les gens font à la vue

de modèles aléatoires créés par une

tache d’encre peuvent signifier une peur profondément

ressentie ou impliquer un sérieux

déséquilibre émotionnel ;

 

les associations pourraient même

laisser supposer un évènement traumatique lors

de l’enfance qui est supprimé

par l’inconscient ; ou

une maladie mentale grave qui

nécessite un immédiat

suivi psychologique.

 

mais, souvent, elles ne ressemblent

vraiment à rien d’autre

qu’à de vagues taches d’encre

 

ou de gigantesques pénis

pénétrant dans la bouche béante

d’un tunnel.

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 21:55

jacmo.jpg

 

64 pages au format 10 x 21, 6 €

 

 

 

cimetière sous la neige

 

les croix dépassent

épées plantées

 

même couverture unanime

 

chevaliers blancs

gisants de toute éternité

église plate

 

linceul commun

 

enclave vierge

du temps figé

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 21:37

Migozzi.jpg

70  pages au format 10 x 15, 6 €

  

 
Gloire à l’ancienne cuisine aux soupes
De pommes de terre, au placard ouvert
Sur le peu essentiel de bouche,
À la flûte de pain ouvrier, merci,

À ce fruit rouge, rien qu’un seul,

À l’étagère alourdie du seul livre

De la maison, dico de poche,

Au lavoir puits figuier, trinité des mois chauds,

Au cabanon, bois et charbon, et gloire aussi

A la vie, la présente, engrossée par l’enfance

 

(fidélité aux origines)

 

 
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Portrait du blogueur

dans un spectacle Gaston Couté

couté

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Je m'efforce d'insérer dans ce blog les annonces des publication des éditions associatives Gros Textes, des billets d'humeur et des chansons de ci de là. Ceci n'ayant rien d'exhaustif.

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pour tout renseignement complémentaire (conditions d'envois et de remises pour les libraires, collectivités...), vous pouvez écrire à gros.textes@laposte.net

Également Chez Gros Textes - Catalogue

bouquinerie

 

 

Les pages ventes par correspondance sont en chantier.

Nous allons tenter dans les semaines qui viennent de proposer à la vente à partir du blog certains livres de notre épicerie littéraire.

Pendant le chantier, si vous tombez sur un bouquin que vous cherchez, vous pouvez envoyer un mail à gros.textes@laposte.net, et on vous dit comment faire.